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Les enjeux actuels à Maurice

Aujourd’hui, l’enjeu principal reste la stigmatisation du VIH et des personnes vivant avec le VIH ; enjeu qui tourne autour du frein pour un dépistage régulier et « automatique ». En conséquence, la prise en charge se fait relativement tard, ce qui peut engendrer de nouvelles transmissions. Institutionalisée, cette stigmatisation se fait à deux niveaux si les personnes séropositives font partie d’une population dite à risques (personne utilisatrice de drogues, travailleurs/euses du sexe, hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes…)

Les points positifs

• un partenariat privé-public-société civile assez fluide
  Il y a un vrai drive pour renforcer la collaboration multisectorielle, en incluant dans l’équation les représentants des populations clés.
• une collaboration régionale en place dans l’océan Indien développée sous la Plateforme de l’Océan Indien (PFOI)
  PILS est porteuse de cette plateforme travaillant pour l’accompagnement des organisations communautaires de la région, afin de renforcer l’approche communautaire au niveau de la lutte dans l’océan Indien. Notre engagement se manifeste également à l’international, sous notre affiliation à Coalition Plus, Union francophone de lutte contre le sida. Ceci nous permet d’avoir accès à des financements internationaux au niveau régional et ainsi de renforcer la réponse coordonnée des pays de la région.

La féminisation et le rajeunissement
La féminisation est malheureusement un constat que nous avons fait sur plusieurs fronts en termes de prévalence mais aussi en termes d’adhérence au traitement et de transmission du VIH de la mère à l’enfant. Il est clair que les services offerts en milieu médical et communautaire doivent être adaptés aux besoins des femmes pour leur faciliter l’accès à la prévention et au traitement. Pour les jeunes c’est surtout l’augmentation de la Syphilis qui frappe, ce qui traduit une prise de risque à travers des relations sexuelles non-protégées.

Les co-infections VIH-VHC (Virus de l’Hépatite C)

Le problème est très ciblé sur les personnes qui s’injectent des drogues. Effectivement, d’après la dernière étude comportementale (IBBS) sur cette population-clé, la prévalence de la co-infection VIH-VHC est en hausse. Aux niveaux de AILES et PILS, nous travaillons étroitement avec le ministère de la Santé afin de donner accès au traitement en milieu communautaire. Notamment à Port-Louis dans le Centre Banian de PILS et à Mangalkhan chez AILES.

Le PReP (traitement préventif du VIH) – où nous en sommes à Maurice : 

Encore timide. L’objectif pour nous en tant qu’association est d’aller vers un renforcement de tout ce qui est prévention combinée, et un renforcement de l’approche de prévention dans l’absolu, afin que toute personne concernée par des risques ait accès à l’information nécessaire pour faire des choix informés.

 
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Infos utiles sur PILS :