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Action Familiale SEAN RUNGEN, DIRECTEUR DE L’ACTION FAMILIALE : Epauler les couples et familles 13 avr. 2023
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A l’aube de sa soixantième année, l’Action Familiale reste fidèle à sa mission qui est de promouvoir une vie familiale solide et harmonieuse, tout en ayant aujourd’hui une vision plus élargie et moderne, portant sur la promotion des valeurs familiales et du bien-être de ce même cercle familial dans notre société actuelle. L’objectif : aider ainsi à façonner des sociétés plus saines et équilibrées en proposant une pédagogie de croissance aux couples et aux jeunes. Rencontre avec le nouveau directeur, Sean Rungen.


QUESTIONS A SEAN RUNGEN, DIRECTEUR DE L’ACTION FAMILIALE :
« Notre but aujourd’hui est d’épauler les couples et les familles et de promouvoir l’harmonie au sein de la famille »





  • Vous êtes aujourd’hui le jeune directeur d’une ONG qui fête cette année son 60e Quelles sont les choses que vous souhaiteriez apporter au sein des projets de l’Action Familiale ?
    Je voudrais repositionner l’image de l’Action Familiale pour que celle-ci reflète mieux nos projets d’aujourd’hui. Nos objectifs d’origine – d’il y a 60 ans –, qui répondaient aux réalités initiales de la société mauricienne, ont évolué depuis. Notre but aujourd’hui est d’épauler les couples et les familles et de promouvoir l’harmonie au sein de la famille. Ainsi, notre approche est beaucoup plus large que ce pour quoi nous étions connus jusqu’ici, soit exclusivement la promotion de la méthode naturelle de planification familiale.
  • On comprend que cette méthode naturelle de planification familiale n’est aujourd’hui qu’une partie du travail de promotion de l’harmonie familiale, qui passe aussi par l’harmonie au sein du couple ?
    Ce que nous souhaitons c’est encadrer les couples pour une relation familiale harmonieuse et une vie parentale de qualité. Nous mettons de l’avant la méthode naturelle de planification familiale comme un moyen de solidifier la communication au sein du couple, qui est appelé à prendre ensemble des décisions majeures (comme celle de la planification familiale). Notre approche est donc beaucoup plus globale. Nous suivons le couple et nous parlons de tout ce qui l’entoure. Nous parlons aussi de la naissance, de l’allaitement, de la grossesse, de l’entente sexuelle, des mésententes, des différences physiques et psychologiques entre hommes et femmes.
  • Beaucoup d’accent sur les valeurs familiales donc ?
    Oui, et sur le respect de soi et de l’autre, l’empathie, l’honnêteté, y compris avec les enfants, le pardon, l’appartenance à la famille, ses responsabilités en tant que parent mais aussi en tant qu’enfant. Nous mettons de l’avant l’importance de s’exprimer, et d’exprimer son Amour, surtout.
  • Solidifier les liens familiaux passe, pour vous, par s’occuper des besoins individuels des membres du cercle familial ?
    Nous pensons que la réponse aux problèmes sociétaux que nous voyons aujourd’hui réside dans la richesse et l’harmonie du tissu familial. Nous revoyons ainsi notre approche en y incluant un travail sur l’estime de soi et l’autonomie de la personne, dont son autonomie financière. Nous menons des projets d’accompagnements de femmes qui vivent des difficultés familiales (projet « Fam, Konn to Valer »), nous collaborons avec d’autres ONG sur leurs programmes de formations en bases de l’entreprenariat (programme « ITS TYME » de Junior Achievement Mascareignes par exemple) ... Il s’agit de donner de petits coups de pouces à la personne pour qu’elle aille plus loin sur son cheminement personnel. L’objectif ultime étant que le couple et la famille puisse vivre et vivre bien.
  • Vous avez un focus particulier sur les femmes dans les programmes d’accompagnement… Pourquoi ?
    La femme est le pilier de la famille. Des femmes qui se sentent mieux et qui contribuent au tissu familial renvoient une image positive en tant que pilier de responsabilisation d’autonomie plutôt qu’une image d’assistanat et de passivité. Cette image qu’elle va projeter sera le reflet de la famille et cette image-reflet de la famille rejaillira sur la société.
  • Selon vos observations, en quoi le tissu familial tel qu’il est construit dans la société mauricienne a changé depuis le temps ?
    La famille d’aujourd’hui est de plus en plus isolée des formes d’aides qui étaient traditionnellement reçues des grands-parents. Les liens ont tendance à être coupés et la transmission des valeurs se fait plus difficilement. Les parents modernes vivent dans une société où les informations arrivent de partout, ce qui fait qu’ils vont moins chercher conseils auprès de la génération d’avant. Il y a beaucoup de temps passé sur les écrans par les enfants mais aussi par les parents. Nous voulons proposer aux jeunes parents la possibilité de créer plus de moments de qualité en famille, mais sans être technophobes non plus.
  • Pour rejoindre ce public technophile à mi-chemin, l’Action Familiale se met-elle à la page (des réseaux sociaux) du haut de ses soixante ans ?
    C’est une des autres choses que j’aimerai faire en tant que jeune : que l’Action Familiale soit beaucoup plus présente sur les réseaux sociaux. Nous visons à être plus techno-friendly dans nos activités.
  • Fin janvier, vous avez clôturé le projet RADO (Réseau d'Accompagnement des Adolescents) à Vieux Grand-Port. Pourriez-vous parler du travail fait avec les 45 enfants impliqués dans le projet ?
    RADO, c’est un service que nous proposons à des jeunes de 12-17 ans sur 16 sessions hebdomadaires. Le projet comprend des formations pour les aider à développer leurs aptitudes, des programmes pour les aider à faire grandir leur estime de soi, leur vision d’eux-mêmes, leurs responsabilités vis-à-vis de la société... Concrètement, nous parlons des valeurs familiales, des changements dans le corps via des activités d’expression corporelle et du slam ; le tout rattaché au message que nous avons développé. Il s’agit de créer un espace sécurisé où ils peuvent poser leurs questions, avoir accès à des informations claires basées sur des faits scientifiques |
  • … et présentées dans un langage adapté et accessible ?
    Oui, d’ailleurs à chaque fois que nous avons été implémenter le programme dans un nouvel endroit, il a fallu nous adapter au contexte de la nouvelle région, réadapter notre langage. Le nouveau programme RADO a commencé en 2021 au cours de laquelle nous avons occupé deux régions : Coteau Raffin et Henrietta. En 2022, nous étions à Ville Noire et Vieux Grand-Port. Et cette année, nous visons Trou d’Eau Douce. Nous embarquons en général après une préparation du terrain afin de limiter au mieux les barrières potentielles à l’établissement du programme. Nous établissons des liens avec des personnes sur le terrain, nous formons les personnes sur le terrain et ce sont elles qui accompagnent ensuite les jeunes sur le programme.

CONTACTS UTILES :

 

 

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