Actus

• En peu de temps, vous avez mis sur pied un projet visant à pallier au besoin de formations à l’emploi de jeunes de Rivière Noire pour les aider à sortir du cercle de pauvreté. Soit, un projet d’Ecole Navale, qui repose sur plusieurs axes. Quels sont ces axes et en quoi consiste le projet ?
  Il s’agit de renforcer en compétences des jeunes qui sont en situation d’échec scolaire ou qui ont laissé tomber l’école, et de les conduire vers des métiers liés à la réparation de moteurs de bateaux. Le projet consiste à les former à la mécanique de bateaux et au métier de « Skippers », avec l’obtention, dans la foulée, du permis de « Skippers ». Il comprend également une formation en « Hospitality » et en « First Aid and Rescue at Sea », en vue d’assurer une certification holistique et complète.
  
  
  
• Le projet a nécessité la participation de plusieurs partenaires. Qui sont-ils et quelles ont été leurs implications ?
  Il y a entre autres : ENL Foundation qui représente le projet au niveau d’HSBC International, le financeur principal ; le Chantier Naval de l’océan Indien qui sponsorise une partie du projet et prend les jeunes en placement dans les trois derniers mois de l’année de formation ; i61 Foundation qui a cherché pour nous des sponsors additionnels lorsque nous avons eu des petits coûts imprévus, Reef Conservation qui fait la sensibilisation de nos jeunes sur les écosystèmes marins et côtiers et la conservation des coraux ; Beachcomber Training Academy qui assure la formation en « Hospitality », laquelle débutera ce mois-ci ; des employés d’HSBC Maurice qui assurent bénévolement des cours en Financial Literacy et IT Literacy ; et puis EMCAR, Talbo Engineering et Espace Marin qui ont accepté de prendre nos jeunes en stage dans les trois derniers mois de la formation.
  
  
  
• Quels ont été les principaux défis dans la réalisation de ce projet ?
  Il y a eu des jeunes qui se sont désistés en cours de route – nous étions 18 au départ et nous sommes actuellement à 14. Puis nous avons rencontré des difficultés à trouver du financement pour des coûts que nous n’avions pas anticipés. Ensuite, les étapes de certification et d’accréditions des étudiants ont été compliquées à concrétiser.
  
  
  
• Justement, c’est une formation qui s’échelonne sur une année avec certification…. Pouvez-vous en dire plus sur l’étape de certification et de placement en stage ?
  Pour cette première année la certification sera apportée par le MITD, mais nous préparons avec cette année-pilote, un programme national solide qui pourra être en soi un programme MQA-approved et nous modifions également notre infrastructure pour devenir un Centre de Formation officiel avec certification MQA. Nous essayons également de négocier d’autres partenariats avec des institutions étrangères pour avoir une validation encore plus solide.
  
  
  
• Quelle est la vision future que porte ce projet ?
  Nous voudrions que ce projet permette de recruter 15 nouveaux jeunes tous les ans et d’en faire 15 citoyens actifs et de bons techniciens en maintenance navale. Nous travaillons actuellement aussi pour que nous ayons sur les mêmes lieux, un espace de réparation, maintenance et servicing de bateaux pour les propriétaires de bateaux alentours. Cela permettra en même temps de renforcer la formation des jeunes en formation chez nous sur la pratique en temps réel. La construction de notre atelier de réparation commence d’ailleurs très bientôt.
  
  

• Quelles sont les formations qui ont déjà commencé ?
  Depuis fin mars, nous avons déjà entamé le cours de théorie et pratique pour la réparation mécanique et électrique des moteurs de bateaux, ainsi que les cours de Life Skills, d’alphabétisation fonctionnelle, d’informatique et de « Financial Literacy ». Nous prévoyons de finir pour décembre et nous avons calé les placements en stage pour janvier à mars 2022.

En savoir plus sur le KRN : 
https://www.actogether.mu/fr/trouver-une-ong/kolektif-rivier-nwar-krn