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Social : un choix de carrière comme un autre 13 avr. 2023
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Les métiers du social offrent une myriade de possibilités pour des personnes aux compétences diverses.

 

En ONG, il existe des directeurs, officiers de comptabilité, responsables de communication, chargés d’administration, office attendants, responsables de ressources humaines, chauffeurs, cuisiniers ;
parfois, et selon l’axe d’intervention de l’ONG : des médecins, psychologues, ergothérapeutes… ;
ou par exemple, sous des termes plus spécifiques au monde associatif : des responsables de plaidoyer, carers, éducateurs spécialisés ou travailleurs-terrain (Field Workers).

Et puis, le fameux terme « Asssistant/e Social/e » ou « Travailleur Social » qui remplit une fonction et un rôle très spécifiques au sein de cette ONG - contrairement à son utilisation à toutes les sauces par tous (ou presque) pour désigner toutes personnes travaillant en ONG -, Voici deux exemples de métiers propres au monde associatif :

 

1. PROFESSION : Fundraiser ou Chargé de Levée de fonds
Source des Infos : Jean-Hugues Gardenne, Fundraising and Communications Manager à la Mauritian Wildlife Foundation.



  • Définition:

    Le fundraiser est la personne qui va s’assurer d’identifier les différentes sources de revenus à explorer pour l’ONG et fera la liaison avec les financeurs actuels ou potentiels.

    Faire du fundraising comprend :
       (i) de nourrir sa relation avec les partenaires locaux ou internationaux.
    Soit de s’assurer que les financeurs restent heureux du travail entrepris sous le projet qu’ils ont accepté de financer. En ce sens, le fundraiser, au-delà d’être quelqu’un qui va trouver le financement pour l’implémentation des projets de l’ONG, a pour responsabilité de mettre en place tout un réseau
       (ii) de faire le suivi des projets en cours afin de rédiger et soumettre des rapports aux bailleurs.
    Cette partie de rapportage est primordiale dans le rôle du Chargé de Levée de Fonds. Il s’agit de montrer au bailleur l’impact concret que le financement a eu, et de montrer également la transparence dans la gestion financière. Cela aide à maintenir une relation de confiance avec le bailleur. Le suivi permet également de faire voir les résultats d’une ou de plusieurs interventions, bien que parfois les résultats ne soient visibles que sur le long-terme.
    (ii) de présenter et écrire un projet de sorte à qu’il soit attrayant pour la personne/l’entreprise qui financera potentiellement ledit projet.

    Un peu comme un Responsable de Marketing en entreprise, le fundraiser doit savoir « vendre » son projet,
    poser des arguments convaincants pour montrer l’impact concret que le projet aura sur les bénéficiaires visés, sur la société ou même sur le pays.

    Ceci implique aussi que le fundraising comprend une part de recherches en amont sur les entreprises visées pour déterminer si les valeurs ou missions de celles-ci rejoignent l’impact qu’espère avoir l’ONG sur le projet.
    Ainsi la demande de fonds sera mieux ciblée et plus pertinente.

  • Critères et qualités pour être un bon Fundraiser :  
    Savoir parler, écrire, communiquer, vendre et être convaincant, avoir un bon relationnel, de l’audace - pouvoir trouver, rencontrer et rejoindre son interlocuteur, sauter sur les opportunités, pouvoir prendre du recul et du temps de réflexion pour comprendre les projets, passer du temps sur le terrain et connaître les besoins des équipes en termes d’argent ou d’équipements et rester proche du quotidien de l’association. Être disposé à travailler au-delà des horaires traditionnels. 
  • Utilité :
    C’est un rôle clé dans une ONG parce que sans fonds, l’ONG, étant non-profitable, ne peut pas implémenter ses projets.

 

2. PROFESSION : Chargé de Suivi & Évaluation
Source des Infos : Monica Padaruth, Responsable du Suivi, de l’Évaluation et des Recherches chez PILS (Prévention, Information, Lutte contre le Sida)

 

  • Définition :
    Le Suivi et l’Évaluation des Projets dans une ONG permet de mesurer l’impact qu’a le projet dans plusieurs objectifs :

    (i) s’assurer que les objectifs visés sous le projet et par l’ONG sont atteints ;
    un suivi des chiffres – parmi les principales données-terrain récoltées par le Chargé de Suivi et Évaluation – est effectuée de manière très systématique, régulier et pointu.
    (ii) s’assurer que l’équipe qui mène le projet va dans la bonne direction
    (iii) identifier les tendances qui se dessinent (par exemple dans le cas d’une épidémie comme le VIH, identifier les tendances pour le pays)
    (iv) en conséquence, prévoir la direction qu’il faudra prendre à l’avenir
    (v) rester alignés sur ce qu’on souhaite atteindre comme objectifs

    Il s’agit de pouvoir disposer des données quantitatives récoltées sur le terrain et de comprendre le schéma du contexte qui se dessine derrière la réalité de ces chiffres. Mais la tâche du Chargé de Suivi et Évaluation ne s’arrête pas à la compréhension des chiffres. Il s’agit ensuite de pouvoir retranscrire ces chiffres dans une langue qui parle au public, notamment sous formes de rapports, visuels, graphiques, courbes et camemberts.

    En ce sens, le Suivi et l’Évaluation est aussi très lié à la Recherche d’informations puisqu’il faut se tenir perpétuellement au courant de ce qui se passe autour, sur le plan régional, local et international. Les Recherches permettent aussi d’appuyer ces évaluations faites à partir des analyses de données récoltées sur le terrain et de valider les conclusions, confirmer les tendances ou clarifier les informations.

 

  • Critères et qualités pour être un bon Chargé de Suivi et Évaluation :

     * Aimer les chiffres pour pouvoir faire le suivi parce qu’il s’agira de travailler avec beaucoup de données ; 
     * Avoir un œil pertinent pour trouver les erreurs qui occasionnent des changements ou dessinent les tendances ;
     * Curiosité et esprit d’analyse, pour pouvoir décortiquer les chiffres et ce qu’ils racontent ;
     * Sens du questionnement ;
     * Aimer écrire et lire car il y a pas mal de rapports à rédiger
     * Aimer étudier les gens, comprendre les comportements (avoir des notions d’anthropologie, ou de sciences sociales sont des plus)

 

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