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Mauritian Wildlife Foundation Entre conservation et sensibilisation 11 nov. 2019
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Depuis une vingtaine d’années, la branche rodriguaise de la Mauritian Wildlife Foundation gère deux projets de restauration à Rodrigues, dans les réserves naturelles de Anse Quitor et de Grande Montagne : deux sites très différents qui ont presque entièrement retrouvé leur végétation endémique d’origine grâce au travail abattu par l’équipe de la Mauritian Wildlife et ses partenaires. En quelques points, voici de quoi il est question dans ces projets :

 

  • Mobilisation communautaire

Parmi ces partenariats, la collaboration des autorités rodriguaises, et celle, non négligeable, de laboureurs issus des communautés avoisinantes, ont permis de beaucoup faire avancer les projets, explique le Manager de la branche rodriguaise de la Mauritian Wildlife, Reshad Jhangeer-Khan. La démarche participative pour inclure les habitants de la région dans le projet de restauration (à travers la création d’emplois et des formations) a permis de remplir en même temps un objectif parallèle : celui de sensibiliser la population sur l’importance de la conservation des espèces végétales et animales endémiques.

  • Sensibilisation

Pour pousser plus loin cette idée de sensibilisation, les deux réserves sont incluses dans un programme national d’éducation à l’environnement de la Mauritian Wildlife. « A travers ce Rodrigues Environment Education Programme, financé par le Philadelphia Zoo aux Etats-Unis et récemment récompensé à l’international, nous rencontrons les adultes et les enfants, leur expliquons le travail de conservation et organisons des visites dans les réserves », précise Reshad Jhangeer-Khan.

Le retour des écoles embarquées sur ce programme est très positif et il existe une grosse demande de la part des écoles gouvernementales et RCEA, poursuit le responsable de la Mauritian Wildlife de Rodrigues. Les messages sont revus fréquemment pour s’assurer qu’ils soient adaptés aux enfants, histoire de « planter, de manière efficace, la graine de la conservation dès le plus jeune âge !

  • A Anse Quitor…

Sur les 35 hectares de forêt que contient la réserve, plus de 90 % ont été restaurés, l’équipe menée par la Mauritian Wildlife ayant planté quelque 110,000 arbres endémiques. Ceci a permis de sauver des plantes extrêmement rares et de recréer des habitats endémiques pour la chauve-souris rodriguaise, qui est en danger d’extinction. La Mauritian Wildlife espère aussi que la réhabilitation de l’environnement à Anse Quitor permettra d’augmenter la population de fauvettes et cardinaux de Rodrigues.

  • A Grande Montagne…

Quelque 85 % des 25.5 hectares de la réserve ont été restituées à leur état d’origine. Ceci correspond à environ 160,000 plants réintroduits par l’équipe dans la réserve, soit quelque 40 espèces différentes abritant une riche faune endémique composée d’insectes et d’animaux. Quelque 8,000 cardinaux de Rodrigues et 4,000 fauvettes y étaient recensés en 2010, contre 30 oiseaux seulement au début du programme.

  • Collaboration avec les autorités

La Mauritian Wildlife a une excellente relation avec l’Assemblée Régionale de Rodrigues - avec qui elle a d’ailleurs signé un MoU (Memorandum of Understanding) il y a quelques années - ; avec le service des bois et forêts ; et avec la Commission de l’Environnement. « Le motto de l’Assemblée Régionale : faire de Rodrigues une île écologique. Plusieurs initiatives ont déjà été prises en ce sens - fermeture de la pêche aux ourites, bannissement des take-aways en polystyrène et du plastique à usage unique (dont les sacs et les pailles), on parle aussi actuellement de la fermeture de la pêche aux langoustes, du bannissement des pesticides… » Les rodriguais sont particulièrement en touche avec l’environnement qui les entoure car ils sont conscients qu’une grosse partie de leurs activités économiques en dépendent, soutient encore Reshad Jhangeer-Khan.

  • Sur le terrain…

Concrètement, les laboureurs recrutés dans les communautés avoisinantes sont formés et reçoivent des explications sur le pourquoi du projet. Ils passent ensuite un peu de temps dans la pépinière de la Mauritian Wildlife afin de se familiariser avec les plantes, les outils et les méthodes de travail de l’ONG. Puis vient le travail de terrain dans les réserves, sous la supervision de membres du personnel de l’ONG.

« Dès qu’un nouveau financement permet de s’attaquer à une nouvelle parcelle de terrain, nous identifions ce que nous devons protéger et nous enlevons 80 % des plantes exotiques recensées (qui sont souvent envahissantes) - tecomas, pikan loulou, acacias, goyaviers -, que nous remplaçons, pendant les périodes pluvieuses, par de petites plantes endémiques préalablement propagées dans la pépinière. Puis nous bougeons vers d’autres sites tout en gardant les activités de maintenance weeding jusqu’à ce que les plantes endémiques soient suffisamment solides pour arriver à se défendre seules. »


Pour contacter la Mauritian Wildlife Foundation basée à Rodrigues : 831-4558 ou jhangeer-khan@mauritian-wildlife.org / r.jhangeer-khan@hotmail.com

 

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