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Réduire les risques liés à l’utilisation de drogues 10 sept. 2018
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Depuis le début du mois et en ligne avec la Journée internationale de sensibilisation aux overdoses (31 août), MauNPUD, réseau de militants et professionnels travaillant sur la question des drogues, pair-éducateurs, et actuels et anciens consommateurs de drogues, a été formé avec le soutien de l’association CUT et son partenaire KANCO (Kenya Aids NGOs Consortium). Le but de cette union : faire face aux politiques de santé publiques défavorables au concept de réduction des risques.


Ces programmes de réduction des risques – substitution à la méthadone et échanges de seringues -, en vigueur dans le pays depuis 2006, ont eu plusieurs répercussions positives pour le pays, soutiennent les portes-paroles de MauNPUD (Mauritian Network of People who Use Drugs). Notamment une baisse des crimes et délits liés aux drogues ainsi qu’une baisse de l’incidence du VIH de plus de 60 % parmi les personnes qui s’injectent des drogues (PIDs).

A l’inverse, une faille dans ces mêmes programmes de réduction des risques découlant de décisions politiques prises en 2014, a eu pour conséquence une augmentation de 300 % de fréquentation sur les sites d’échanges de seringues, signe d’une consommation en hausse drastique, qui s’est associée à une stigmatisation des personnes concernées, et une montée des transmissions au VIH, a noté l’ONG CUT.

En opération depuis quelques semaines, MauNPUD a déjà des objectifs bien définis : plaider pour une meilleure prise en charge et pour une meilleure qualité de soins pour les personnes qui consomment et s’injectent des drogues, éduquer ces derniers à adopter les bonnes pratiques afin de limiter les risques associés à l’utilisation de drogues, et réintégrer dans la société des personnes marginalisées par leur statut d’actuels ou anciens utilisateurs de drogues…

« A Maurice, 17 décès ont été attribués à la consommation de drogues en 2015, et 23 en 2016. En 2013, une étude bio-comportementale (IBBS) auprès des personnes qui s’injectent des drogues a révélé que 18.9 % d'entre elles avaient déjà fait une overdose », indique-t-on du côté de MauNPUD. Des chiffres qu’ils estiment loin de la réalité, car plusieurs cas de décès liés aux overdoses auraient été enregistrés comme œdèmes pulmonaires, soutiennent-ils.

Une série d'activités aura lieu samedi 15 septembre à partir de 14h, Place Raymond Chasles, Rose-Hill, pour lancer officiellement le réseau MauNPUD. 

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